Herbicides pommes de terre Légère progression
Les applications d’herbicides pommes de terre et de défanants ont enregistré une croissance modérée en 2024, en lien avec la hausse de la sole emblavée.
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Les ventes d’herbicides pommes de terre sont restées stables en 2024, à 22 M€. Avec 191 000 ha, les surfaces traitées ont légèrement progressé, dans la même proportion que les surfaces plantées. Les hectares déployés progressent, eux, à 573 000 ha (+ 30 000 ha). Le nombre de produits par passage grimpe à 2,87 contre 2,67 en 2023. De son côté, la dépense augmente légèrement à 115 €/ha. Les désherbages se sont déroulés dans de bonnes conditions, juste après les plantations, avec une bonne efficacité des racinaires grâce à l’humidité des sols.
Le prosulfocarbe reste la première molécule utilisée en 2024 (155 000 ha déployés), devant la métribuzine (150 000 ha), l’aclonifen et la clomazone (140 000 ha chacun), puis le métobromuron. En termes de produits, Défi/Minarix de Syngenta fait toujours la course en tête avec plus de 100 000 ha déployés, suivi par le Centium 36 CS de FMC qui progresse à 89 000 ha, le Challenge 600 de Bayer Crop Science avec 84 000 ha, puis le métobromuron (Proman, Soleto). Bayer est toujours en tête (34 % des surfaces déployées), suivi par Syngenta (22,6 %), FMC (15,5 %), Certis Belchim (9-10 % avec le métobromuron notamment) et Adama (8 % en ha).
Dernière année pour la métribuzine
La France est toujours en attente, de la part de l’Anses, des dates officielles d’arrêt de commercialisation et d’utilisation des produits à base de métribuzine. « L’Union européenne s’est prononcée fin novembre 2024 et a donné une date limite d’utilisation maximale à fin novembre 2025 », informe Maxime Savry chez Bayer. La molécule, contenue par exemple dans Arcade (Syngenta), Sencoral et Bastille (Bayer), ne pourra plus être utilisée en 2026. Certis Belchim arrête déjà la commercialisation du Metric (clomazone + métribuzine) dès 2025.
Les firmes travaillent sur des alternatives, avec de nouvelles associations de molécules. « Avec la métribuzine, on arrivait à désherber assez facilement les pommes de terre en un seul passage, avec deux, voire trois produits. Sans cette molécule, cela sera plus contraignant car la réglementation impose un délai de 48 h entre certaines spécialités qui ne peuvent être mélangées », explique Maxime Savry. Le nombre de passages pourrait donc augmenter à l’avenir, notamment en cas d’adventices compliquées à détruire.
FMC, numéro 1 des défanants
L’année 2024 a été favorable à l’utilisation de défanants, avec 170 000 ha déployés, soit une hausse de 3 % environ par rapport à 2023 qui avait déjà été une bonne année. Deux tiers des hectares de pommes de terre ont été défanés en 2024 (dont 20 % avec un broyage seul, 30 % avec du chimique seul et 50 % avec broyage et chimique). La dépense à l’hectare traité progresse à 57 € contre 53 € en 2023. Le chiffre d’affaires de ce segment grimpe à environ 7,5 M€, contre 6,8 M€ la campagne précédente, du fait d’une hausse conjointe des surfaces, de la dépense et de l’utilisation de produits plus onéreux. Le nombre de produits par passage atteint 1,12 (1,08 en 2023).
FMC, le numéro un du marché, capte plus de 80 % des ventes, avec 141 000 ha (Spotlight Plus/Shark). Il est suivi par Philagro avec le pack Dolbi (Sorcier + Brasero) qui représente 80 % du marché du pyraflufen, lequel est à 15 % du marché. Certis Belchim se positionne à la troisième place avec les packs Gozaï Max et Gozaï Fast.
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